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Certains ont suivi l’évolution d’un projet que j’ai fait entre le mois de décembre et le début du mois de janvier (surtout les 15 premiers jours de Janvier) qui consistait à la création d’une figurine, “Neko-chan”. Pour information, “Neko” veut dire “Chat” en Japonais et “chan” est un suffixe rajouté par politesse aux noms des jeunes demoiselles… et pour la petit histoire, ma chatte s’appelle Neko.
Pour quoi un tel projet ? Déjà parce que j’en avais envie, mais surtout, je suis allé 3 semaines au Japon entre mi-Janvier et mi-Février avec 9 jours dédié au travail. Et durant cette période forte intéressante, j’ai eu la chance de participer au Wonder Festival 2015 Winter qui est LE salon dédié à la figurine japonaise (60 000 visiteurs en 7 heures). Et quitte à faire une présentation de ZBrush, autant utiliser un sujet qui correspond plus à la culture Japonaise.
Et je suis donc partit sur ce projet avec un timing serré, sachant que nous préparions la sortie de ZBrush 4R7 et que je n’étais pas là pour la sortie. Donc mes nuits ont été courtes avant mon départ (6h de sommeil en 72h). Je vous propose de découvrir le making-of de cette figurine, faite en seulement 40 h, de la préparation à l’impression finale.
Avant de commencer, je vous propose de regarder une vidéo montrant l’évolution de la première pose et revient sur la seconde pose plus rapidement. Cela vous permettra de vous rendre compte un peu du process.
Recherche de la pose
Pour cette phase la, j’ai beaucoup fait appel aux mannequins de ZBrush. C’est un outil peu utilisé en général, mais qui est pourtant très pratique pour cette étape, car on obtient en quelques minutes une idée de ce que l’on cherche.
Ensuite, je suis passé dans Photoshop pour faire un rapide “Paint Over”. Je regrette de ne pas avoir cette fonction dans ZBrush…
J’avoue avoir une préférence pour la première pose, bien que toutefois de nombreuses inconnues se présentaient à moi, à savoir avant tout la gestion du temps.
La seconde pose, quand à elle, est plus classique, avec un aspect plutôt sexy. Ma question était de savoir si cela serait trop osé ou pas pour une présentation, surtout que j’ai utilisé ce modèle pour une présentation officielle Pixologic. Mais bon, on vise le Japon, au final, rien de choquant.
Sculpt de la tête
C’est la première partie que j’ai attaqué. Ici la difficulté réside dans le fait qu’il était important d’avoir une figurine qui fasse “japonaise” et non occidentale. Le style (vrai) Japonais étant si dur à reproduire. Pour être honnête, j’y ai passé beaucoup de temps dessus sans arriver à un résultat assez convaincant. Le tout donne un résultat hybride.
J’ai décidé aussi de faire des yeux fermés pour des raisons de temps, mais aussi pour simplifier un éventuel processus de peinture. De plus, en général, quand on s’étire, on ferme les yeux !
Je suis partit d’une simple sphère en Dynamesh que j’ai ensuite sculpté, le tout couplé avec ZRemesher assez rapidement. Ce processus me permet de changer à la volée les proportions avec la brosse Move de ZBrush.
Concernant les cheveux, j’ai aussi opté pour un résultat simple, encore et toujours pour des raisons de temps. Ils sont un élément clé des figurines japonaises, je ne pouvais pas trop passer à côté, mais je voulais éviter les mèches effilées, source de soucis lors de l’impression 3D (et beaucoup de ponçage.
La coiffure est en 4 parties, avec le haut des cheveux, les mèches sur les tempes et la “queue de cheval”. Cette découpe permet principalement de cacher les supports sur le dessous, là où cela ne sera pas visible.
Sculpt du corps
Pour cette partie, j’ai opéré par découpe : le buste, les bras et le gros des jambes séparés. C’est un processus que j’utilise de plus en plus, cela me permet de travailler par SubTools et d’éviter des complications lors de la mise en pose. Toutefois, il faut savoir comment fusionner le tout par la suite (DynaMesh, reprojection, etc…)
Pour commencer, une structure en ZSpheres et une sculpture rapide du buste en DynaMesh, de façon à affiner le look et la silhouette.
Furant cette phase, j’ai aussi expérimenté quelques idées de vêtements “sexy”. J’aime bien utiliser le PolyPainting pour ça, juste de façon à tester visuellement, sans se lancer dans la sculpture.
Ici, on peut voir la découpe des bras avec le buste, mais aussi le marquage de certaines parties, que ce soit via le PolyPainting ou simplement à l’aide d’une brosse (DamStandard). Cela me permet de me guider dans mes choix.
Voici en l’état la tête plus le buste. On se rend déjà compte de quelques soucis de proportions tête/buste.
Première impression de test
C’est un procédé que j’utilise de plus en plus : l’impression de test en cours de production, et non à la fin. Cela permet de mieux évaluer “dans le monde réel” les soucis de proportions, silhouette, etc…
On se rend ici parfaitement compte des soucis de proportions évoqués ci-dessus.
J’en ai aussi profité pour tester l’assemblage du visage avec les cheveux. Ce n’est jamais marrant de se rendre compte durant les phases finales que les assemblages ne marchent pas bien…
Les pattes
Rien de bien compliqué ici : une sphère écrasée, des sphères insérée pour chaque doigts et chaque griffes. C’est à ce genre de partie simple que l’on peut aller vite.
Mise en pose
Le gros étant terminé, il a fallut passer à la mise en pose. Mon choix étant toujours sur la première. Et c’est là qu’on se rend vite compte que le sculpteur était vraiment rouillé avec des gros soucis de proportions et une pose qui fait flop. Mon manque de dessin et de recherche préparatoire s’est vite fait sentir.
J’ai donc utilisé à outrance TransPose et TransPose Master pour mettre en place la pose, l’affiner, mais au final pour se rendre compte que l’on empire simplement les choses. Je n’étais pas du tout convaincu de ce que je faisais.
Impression de test
J’ai donc décidé de faire une autre impression de test, du modèle en pose. Le temps m’était vraiment compté lorsque j’en étais à cette phase de création que je devais absolument voir le modèle avec mes propres yeux.
J’ai donc effectué une impression ultra rapide, sans aucun contrôle des supports, juste pour valider mon avis.
Et cette impression à confirmé mon avis : ce n’était pas bon. Et cela m’a décidé à partir sur l’autre pose que de recommencer celle-ci. Mon feeling me disait de passer à autre chose.
Seconde pose
Il était temps de passer à la seconde version. En théorie, moins de difficultés pour la pose, bien que celle-ci pourrait être affinée et améliorée (et pas qu’un peu…)
Ici, le côté sexy a été bien plus poussé et la pose est plutôt suggestive. Toutefois, par manque de temps, elle est restée assez (trop !) symétrique.
Découpe du model et préparation pour l’impression 3D
Voici une phase très cruciale : Comment découper au mieux son modèle pour faciliter l’impression, la gestion des supports, mais aussi l’éventuelle peinture (et je ne parle même pas d’un hypothétique moulage)
Impression de test /pré prototype
Avant de lancer une impression en grand et donc d’y passer beaucoup de temps et une grande quantité de résine, j’ai réalisé une impression en plus petit, de façon à tester l’assemblage des pièces et surtout, que le modèle “marchait” en terme de pose et de look, mais aussi la gestion des supports, toujours problématique.
Voici ce qui est sortit de l’imprimante, juste après séchage, et avant le ponçage. Ce test m’a aussi permis de me confirmer dans le fait que je voulais cette figurine en grand !
Impression finale
Les petites erreurs d’impression ont été ici corrigées, les supports affinés et ce fût alors partit pour plusieurs dizaines d’heures d’impression (4 bacs), avec des impressions majoritairement en 50 et 100 microns, sauf les petites parties en 25 microns. Merci à la Form1+ d’imprimer bien plus vite qu’avant !
La résine utilisée durant tout les impression a été la Made Solid Red V2 qui est plutôt une très bonne résine !

En haut, les objets 3D dans PreForm avec les supports, en bas, le résultat en sortie d’impression (résine Red v2 de MadeSOlid.
Photos
Voici une galerie photo du premier prototype. Pour des raisons de temps, i n’a pas été possible d’imprimer le support en entier, donc il n’y a que quelques bouts, d’ou ces espèces de coussins.
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